Carlo D'Asaro Biondo

Rencontres de Bongoût 03 avril 2024
Carlo D'Asaro Biondo

Carlo d'Asaro Biondo
Group General Manager d'ATOS

Né d’un père sicilien et d’une mère française, Carlo a baigné dans ces deux cultures. Docteur en économie, spécialiste de télévision et de téléphonie, il dispose d’une solide expérience dans le numérique. D’abord directeur général du pôle conseil de KPMG en France, il est ensuite PDG d’AOL Europe, le fournisseur d’accès à internet, puis de Lagardère interactive, avant de prendre la présidence des opérations de Google pour la région SEEMEA. Carlo est désormais général manager group d’ATOS en charge des opérations. S’il est rompu aux tables de négociation, Carlo considère d’abord la table comme un lieu d’élégance. Passionné et passionnant, Carlo d’Asaro Biondo se met à table avec BONGOUT.

BG: Quel est le fil conducteur de votre carrière ?
CDB: J’ai toujours cherché les moments de rupture, là où il y a des problèmes importants à résoudre, car c’est là où l’on peut donner le meilleur de soi-même et être utile.

BG: La plus grande qualité chez un manager ?
CDB: Le bon sens.

BG: Votre plus grande réussite ?
CDB: Ce n’est pas dans le travail. C’est d’avoir une épouse comme Nathalie. Pour avoir la chance d’avoir une femme aussi extraordinaire, je me dis que je dois avoir des qualités.

BG: Les valeurs que vous revendiquez ?
CDB: L’intérêt que l’on porte aux gens autour de soi.

Carlo d'Asaro Biondo

BG: Que représente la table pour vous ?
CDB: Partage- Elégance- Plaisir

BG: Vous avez la double nationalité Italienne et Française. Comment vous partagez-vous entre ces deux cuisines ?
CDB: J’adore les deux. J’ai toujours été stupéfait de l’extraordinaire créativité de la cuisine italienne, élaborée avec des choses apparemment simples comme les pâtes et le riz. C’est une cuisine d’ingrédients. Tout réside dans le choix de l’ingrédient et la préparation est assez simple. La cuisine française est certainement plus recherchée, en quête d’une perpétuelle amélioration. C’est un peu comme l’Amérique dans la technologie. La France et la cuisine c’est l’aboutissement de siècles de progrès. La cuisine française se remet en question en permanence tout en respectant la tradition.
Et puis la cuisine française c’est le vin, même si c’est l’Italie qui a amené le vin à la France.

BG: Quels sont vos goûts en matière de vins ?
CDB: Je suis un traitre à l’Italie par mon amour pour les vins français. Le vin français est merveilleux.
Ce sont les français qui ont su le travailler et faire des vins extraordinaires. Les anglais l’ont bu et ont fait les classements. C’est un produit très international. C’est à la France que l’on doit d’avoir inventé cette manière fantastique de faire des blancs avec un seul cépage, le Chardonnay en Bourgogne. Ou cette capacité de faire des mélanges extraordinaires pour les Graves ou le Bordeaux rive gauche. On crée quelque chose d’unique avec des cépages différents et une stabilité dans le temps. A l’origine, j’étais plutôt Bourgogne et je dois à mon épouse Nathalie de m’avoir fait découvrir le Bordeaux dont je suis devenu fan.

BG: Quelle est la place de la cuisine dans votre vie ?
CDB: C’est très important. C’est un moment de partage, depuis le choix des produits, leur préparation, jusqu’au moment où l’on s’attable. On partage des goûts, une passion, des bons moments. L’idée est de rendre ces moments le plus extraordinaires possible.

BG: Aimez-vous cuisiner ?
CDB: Oui, mais je cuisine de moins en moins, faute de temps et parce que j’ai la chance que mon épouse cuisine très bien. Je cuisine avec plaisir quelques bons plats de pâtes ou un risotto. Et je pense maîtriser la cuisson de la viande.

BG: Comment fait-on un bon risotto et avec quels ingrédients ?
CDB: Il faut un riz de la Plaine du Po, le process de cuisson est très codifié et l’ingrédient se rajoute à la fin. Le riz se cuisine dans un bouillon avec du vin et un peu d’oignon. J’adore le risotto aux truffes.
Je mets la truffe dans du beurre et je la laisse s’imprégner la journée au frigo. Le beurre va pouvoir ensuite transmettre le goût au riz. Et pour le plaisir, au moment de servir, on râpe un autre morceau de truffe sur le riz. Le risotto est peut être le plat italien où la préparation est la plus importante.

BG: Vos plats préférés ?
CDB: Les pâtes aux palourdes avec un peu de poutargue. J’adore aussi un beau poisson, un Denti comme on en trouve en Corse, juste grillé avec un filet d’huile d’olive, ou une viande bien cuite.
Je pense que les meilleurs plats dépendent des moments où on les déguste, des gens avec qui on les partage, de la saison. Il y a tellement de bonnes choses. 

BG: Vos vins préférés.?
CDB: Plus je vieillis plus je me spécialise. J’aime un bon Bourgogne blanc et puis en Sicile on a maintenant de très bons Chardonnay. Je suis passionné par les Bordeaux rive gauche, Pauillac, Saint-Estèphe, Margaux.

BG: Votre accord met vin préféré ?
CDB: Cela dépend de la saison, on ne boit pas les mêmes vins en hiver et en été. En été j’aime un vin blanc Chardonnay avec un poisson, ou un Chablis un peu plus sec. J’aime aussi un vin rouge un peu frais entre 13 et 16 degrés. Avec un Saint Julien, un Margaux, un Saint-Estèphe ou un Pauillac, on peut tout faire.

BG: Un souvenir culinaire de votre enfance.
CDB: C’est l’Alsace avec une choucroute et un kouglof. Je découvrais les premières saveurs chez mes grands parents alsaciens.

BG: Et plus récemment ?
CDB: J’ai tellement de souvenirs incroyables, notamment au Club des Cent. Chaque semaine l’un d’entre nous organise un déjeuner avec un Chef. C’est toujours un moment extraordinaire de partage, de plaisir, d’échange, de découverte. 

BG: Un grand moment à table.
CDB: Une belle bouteille que l’on sort pour se faire plaisir avec des amis. Sans occasion particulière, juste pour le plaisir et parce que le moment est inspirant. Je déteste l’idée que l’on s’oblige à sortir une bouteille pour une fête programmée. J’adore ce que disait Churchill sur le Champagne: « Je suis triste j’en ai besoin, je suis heureux c’est normal ».

BG: Vos restaurants préférés ?
CDB: Ma plus grande surprise de ces dernières années c’est KEI KOBAYASHI, rue du Coq Héron à Paris. Un cuisine française d’inspiration japonaise avec ses mélanges extraordinaires. J’adorais Apicius à l’époque de Vigato. J’aime Dal Pescatore Santini dans le nord de l’Italie, une des plus grandes tables italiennes, ou la table du San Pietro Positano et ses pâtes merveilleuses. Et puis plein de petits bistrots et de brasseries à Paris comme à Milan.

BG: Pour vous échapper ?
CDB: Un bon cigare et de la musique. Mon grand père m’a fait découvrir le cigare et le grand vin. Il était passionné et très élégant. Il m’a transmis ce goût de la passion. 
En musique, qui est l’expression de beaucoup de choses, je suis très ouvert. Beethoven, Rossini, Wagner, Tchaïkovski, mais aussi Brel, Lady Gaga, ou Cocciante qui a baigné mon enfance. Je suis passionné de tout ce qui est beau, bon et élégant.

BG: Une recette du succès ?
CDB: La passion et avoir toujours envie de faire mieux.

Carlo d'Asaro Biondo

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