Didier Spade

Bonvivre et Bongoût 26 mars 2024
Didier Spade

Didier Spade 

Président de la compagnie Paris Yacht Marina

 

"Le plus grand danger pour la plupart d’entre nous n’est pas que notre but soit trop élevé et que nous le manquions, mais qu’il soit trop bas et que nous l’atteignons."

Michel Ange
Paris Yacht Marina

En vue des Jeux Olympiques et des activités prévues sur la Seine notre carnet de commandes est bien rempli.

Didier Spade

BG : Comment présente-t-on Didier Spade ?
DS : Je suis un entrepreneur et un rêveur de bateaux. Cela peut paraître antinomique, mais je crois qu’il faut rêver à certains projets fous pour oser se lancer.

BG : Après avoir créé et cédé la Compagnie des Bateaux à Roue, vous êtes aujourd’hui propriétaire de la Compagnie Paris Yacht Marina, le rêve est devenu réalité ?
DS : Oui, et le rêve se poursuit. Actuellement nous exploitons au port de Grenelle une flotte de yachts destinés au marché de l’évènementiel qui nous donne la plus grande satisfaction, et par la même occasion, celle de nos clients.

BG : Comment démarre votre aventure ?
DS : J’ai commencé à dessiner des bateaux et à chercher des financements pour les fabriquer, puis pour les exploiter. On est à la fin des années quatre-vingt, je lance la Compagnie des Bateaux à Roue sur la Seine. L’idée est de créer des bateaux festifs dans une ambiance «New Orleans», pour des évènements privés ou professionnels. Le projet semble un peu fou, mais il n’empiète pas sur le marché des bateaux-mouches ; on ne cible pas la même clientèle ; on a donc créé une vraie valeur ajoutée. On a osé et le succès est rapidement au rendez-vous. Trente ans plus tard, le Louisiane Belle, notre premier bateau est toujours pleinement opérationnel, preuve qu’il était bien construit. Tous ceux qui ont suivi aussi, d’ailleurs.

BG : D’où vient cette passion pour les bateaux ?
DS : Après avoir été tapissier, mon grandpère Baptistin Spade est devenu décorateur et créateur de mobilier, dès 1925. Il a décoré plus d’une trentaine de paquebots transatlantiques. Ses deux fils, mon père et mon oncle, l’ont rejoint pour continuer son oeuvre. J’ai grandi dans cet univers et je dois avoir un peu de leur ADN d’amoureux des bateaux.

BG : En 2008, vous changez de cap ?
DS : Plutôt de type de bateaux, avec Paris Yacht Marina. Les croisières sur la Seine connaissent alors un beau succès, et nous proposons des croisières événements sur des bateaux luxueux et élégants, un peu dans l’esprit des yachts de mer. Le succès est à nouveau au rendez-vous avec le bateau le Clipper Paris, long de cinquante-quatre mètres qui peut naviguer pour des réceptions de cinquante à cent cinquante personnes. Nous avons également engagé la construction d’une nouvelle unité de taille intermédiaire, la « Perle Noire », vingtdeux mètres, tout électrique et qui va être lancée pour la période des jeux Olympiques. Très innovant, il pourra accueillir jusqu’à une cinquantaine de passagers.

BG : Vous avez également une flotte de hors-bords ?
DS : Oui, nos « bateaux-limousines » peuvent accueillir jusqu’à douze personnes, mais ils naviguent souvent avec deux passagers seulement. Ils connaissent également un beau succès. C’est aujourd’hui très recherché pour des balades romantiques, des anniversaires ou tous En vue des Jeux Olympiques et des activités prévues sur la Seine notre carnet de commandes est bien rempli types de promenades exotiques sur la Seine. On va faire demi-tour « dans les îles » ; il s’agit bien évidemment de l’île Saint Louis ou l’île de la Cité. Nous faisons beaucoup de croisières « demande en mariage » et nous pouvons nous enorgueillir d’avoir un « taux de oui » de 100% ! Nous avons dans ce domaine été également précurseurs. 

BG : Êtes-vous un grand navigateur ?
DS : Non, le terme n’est pas vraiment approprié, mais j’ai quand même beaucoup navigué ; moins maintenant, malheureusement. J’ai néanmoins besoin de garder contact avec la mer sans renier ma profession de marin d’eau douce ! Ma plus longue traversée fut le convoyage d’un bateau entre Deauville et Villefranche-sur- Mer, non-stop.

BG : Parlez-nous de votre plus beau rêve.
DS : J’ai imaginé un « nouveau paquebot France », qui devait incarner - ou incarnera un jour - la croisière à la française, qui mettra en avant le talent de nos grands Chefs, notamment celui d’Alain Ducasse, mais aussi celui de nos designers. Il a été conçu pour être un navire à taille humaine, de moins de deux cent mètres de long et pour une capacité de moins de cinq cent passagers. Pour le moment, après avoir consacré beaucoup de temps pour la phase préparatoire et les réflexions et études sur l’énergie de la propulsion, le projet est en phase d’attente, les conditions de son succès n’étant pas pour le moment réunies. C’est en tout cas ce que je pense. Pour ce genre de projet, il faut être très patient. Une maquette au 1/100ème existe, et navigue. C’est un premier pas.
Le rêve continue.

Louisiane Belle
Le nouveau France-projet
Le Clipper Paris

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