Hôtel Lutetia

Construit à la Belle Epoque à Saint Germain des Prés, à un jet de pierre du « Bon Marché », l’Hôtel Lutétia est un monument parisien. Plus qu’un hôtel, c’est un témoin de l’histoire du XXème siècle, un carrefour de la vie culturelle et artistique, un rendez-vous de la vie parisienne. Unique palace de la rive gauche, il cultive une certaine idée, très parisienne, du luxe, plus naturelle, plus vivante, mêlant le chic, les arts et le savoir vivre.

Inauguré en 1910, la modernité de son style consacre l’émergence de l’Art déco. Cent ans plus tard, son actuel propriétaire lui offre une nouvelle vie et confie à Jean Michel Wilmotte la difficile rénovation de l’établissement.

Ce dernier parvient à retrouver toute son identité Art déco, enfouie après un siècle d’aménagements. Le chantier va durer quatre ans pour le mettre aux normes actuelles et notamment environnementales, redistribuer les espaces, refaire les chambres, créer un jardin intérieur… Un travail exceptionnel qui permettra de retrouver des trésors Art déco, des fresques Art nouveau et de faire entrer le maximum de lumière dans le bâtiment.
Le Lutetia exprime plus que n’importe quel autre palace, le Paris « way of life ». Moins en vue que ses concurrents de la rive droite, son coeur bat au rythme de la ville, les parisiens se le sont approprié. Que ce soit à la Brasserie, au bar Joséphine, ou à la Cour Saint Germain, les voyageurs et clients de passage croisent les parisiens et c’est ce qui leur plaît.

Son propriétaire, Alfred Akirov, ne s’y est pas trompé. Il réunit au sein du groupement, The Set Collection, des hôtels prestigieux, porteurs d’une histoire et très représentatifs de leur ville, comme l’hôtel Café Royal à Londres, le Konservatorium à Amsterdam et le Mamilla à Jérusalem ou l’hôtel Lutétia à Paris.
C’est un beau symbole que l’Hôtel Lutetia réquisitionné pendant la seconde guerre mondiale par l’occupant et qui a ensuite accueilli les rescapés au retour des camps de concentration soit aujourd’hui la propriété d’un groupe israélien. Au coeur de Saint Germain des prés, l’hôtel Lutétia est au carrefour artistique du jazz, de la littérature et de la mode et garde l’empreinte de ces disciplines comme en témoigne son logo. A l’intérieur, le livre est à l’honneur, avec deux bibliothèques et une suite littéraire dédiée à la prestigieuse « Librairie du XXIème siècle ». Depuis sa création, le Lutétia est La maison de la littérature grâce à la proximité des grands éditeurs qui draine une clientèle nombreuse d’artistes et d’écrivains.
Le Jazz, incontournable dans le quartier, est omniprésent ici, à l’occasion de la réception des plus grands artistes et de concerts live au bar Joséphine dénommé ainsi en hommage à la grande dame du music-hall, Joséphine Baker. Le cinéma est également présent avec les acteurs, les réalisateurs ou les cinéphiles qui fréquentent les lieux et les suites signées Coppola ou Isabelle Huppert. Les plus grands noms ont habité ici, et hantent désormais les lieux, Gainsbourg, Sonia Rykiel, Yves Saint Laurent, Armand, César et tant d’autres …

Comme dans une ruche, le « happening » est permanent au Lutétia. Voisine du flagship de la maison Hermès, la Brasserie du Lutétia bourdonne d’une belle clientèle de quartier et d’étrangers, du petit déjeuner au dîner. La carte séduisante et raffinée emmenée par un magnifique banc d’écailler confié à la seule Cheffe écaillère de Paris propose des grands classiques du genre bien tournés par le Chef Patrick Charvet et son Chef pâtissier Nicolas Guercio. Autre lieu pour se restaurer toute la journée, comme dans un palace, la Cour Saint Germain, plus feutrée.

À partir de 15h, le Bar « Joséphine » réimplanté derrière la façade du Boulevard Raspail et sous les fresques Belle époque est « the place to be ». Expérience à vivre dans un lieu magique, haut lieu de mixologie et de musique live, on se presse ici pour déguster tapas et sushis dans une belle ambiance jusque tard dans la nuit. Eddie Mitchell lui a même consacré une chanson. En projet pour la mi-mars, le second bar, « Aristide » caché au 1er étage, dans l’esprit des caveaux qui ont fait le jazz à st Germain des Pré. Bar fumoir, il recréé l’esprit de fête autour du jazz dans une version plus contemporaine et alternative.

On en oublierait presque la vocation principale de l’hôtel. Entièrement rénové en 2018, à l’unisson des espaces de réception, l’hôtel Lutétia propose 184 chambres dont 47 suites au luxe contemporain Très lumineuses elles offrent de belles vues sur les alentours ou plus loin, la tour Eiffel. Le bien-être n’est pas non plus absent avec les 700 m² qui lui sont dédiés au spa Akasha et au fitness doté d’une piscine de 17 mètres bénéficiant de lumière naturelle. Clientèle de particuliers mais aussi clientèle d’affaires, tous pourront découvrir la rive gauche et le quartier favori des parisiens. Le Lutétia peut accueillir des réceptions jusqu’à 400 personnes dans les espaces dédiés. Le salon Cristal, un bal room Art déco unique à Paris, avec des lustres Lalique originaux, est extraordinaires. Des salons plus petits et en lumière du jour, accessibles séparément sont également disponibles. Tous les évènements et toutes les animations sont imaginables à partir de ce lieu hors norme pour vivre Paris différemment. Les espaces bar ou les caves sont également privatisables, pour des soirées, des cours de mixologie ou des dégustations de vins.

C’est un pari pour Jean Pierre Trévisan d’avoir rejoint le Lutétia. Certes, les propriétaires ont recherché un manager connaissant le marché parisien, mais ici, à la différence des palaces concurrents qui doivent se battre pour faire venir la clientèle française, elle est ici historique et fidèle et constitue le plus gros contingent à fréquenter l’endroit, devant les américains et les sudaméricains. Il y a ici une atmosphère très particulière. Je n’ai jamais vu ça lors de mes précédentes expériences, reconnait Jean Pierre Trévisan. A l’inverse, la rive gauche revêt un certain exotisme, pour les étrangers, qu’il faut leur expliquer.

Homme de terrain Jean Pierre Trévisan a débuté sa carrière comme barman au Ritz. C’est sans doute ce qui lui donne une bonne compréhension de la réalité pour manager une équipe de 400 personnes. Après les propriétaires de l’hôtel et jean Michel Wilmotte qui l’a rénové, j’ai la responsabilité de continuer à faire vivre l’esprit du Lutétia, celui d’un palace décomplexé, plus facile d’accès, plus naturel et en lien avec le quartier, explique jean Pierre Trévisan.

Parmi les caractéristiques du lieu, il y a les arts et particulièrement la musique. Pour cela il faut incarner l’amour de la musique, de l’art et des artistes, il faut avoir les contacts, de même pour la littérature, et l’art contemporain avec des partenariats que nous avons et être assez spécialiste, précise-t-il. Grand amateur de musique et collectionneur de disques, il est l’homme de la situation. La musique c’est ma seconde vie. Elle me suit partout où j’ai travaillé et de façon assez importante. J’ai moi-même une émission de radio. Je vais faire venir cette musique ici.