Maison Bernachon
Le Meilleur du (Bon) goût
70 ans d’excellence et de passion.
La Maison Bernachon, chocolaterie artisanale à Lyon, est créée en 1953 par Maurice Bernachon. A l’origine pâtissier, il achète une boutique de quartier cours Franklin Roosevelt à Lyon et tombe amoureux du chocolat. Il le travaille à la perfection, de la sélection des fèves à chacune des étapes de sa transformation. Aujourd’hui, la troisième génération, fidèle à la tradition familiale, mais inscrite dans son époque, continue de créer les chocolats les plus emblématiques de Lyon. Bernachon est devenue une marque de luxe, présente à Paris et très recherchée au Japon.
Rencontre avec Philippe Bernachon, 3ème génération, garant de la tradition de grand chocolatier avec ses soeurs Candice et Stéphanie.
BG : Une lignée extraordinaire, vous êtes avec vos deux soeurs, les petits-enfants de Maurice Bernachon et de Paul Bocuse.
Philippe Bernachon : Oui, nos parents, nés Jean-Jacques Bernachon et Françoise Bocuse, nous ont transmis les valeurs et le savoir-faire qu’ils avaient reçus de leurs parents. Nous continuons dans cet esprit de tradition, de qualité et même de tradition de la qualité.
BG : Au-delà de cet ancrage commun dans la haute gastronomie, propre à ces deux grandes Maisons, y a-t-il une volonté commune dans votre histoire ?
PB : Oui, Bernachon pourrait reprendre à son compte la signature de Bocuse : « la tradition en mouvement ».
BG : Qu’est-ce qui caractérise la différence de la chocolaterie Bernachon dans un monde où le chocolat intéresse les plus grands noms de la cuisine et de la pâtisserie ?
PB : Mon grand-père, Maurice Bernachon, a été un précurseur. Il a créé sa recette originale, que notre père Jean-Jacques a poursuivie, en sélectionnant 10 fèves de cacaos d’exception et en les transformant à la perfection pour créer notre propre chocolat, à notre goût, bien spécifique. Il s’agit d’une véritable alchimie d’assemblages, comme on la trouve dans les plus grands champagnes.
BG : Comment vous répartissez-vous les rôles avec vos deux soeurs ?
PB : Nous sommes tous les trois indissociables et très impliqués, de A à Z. Cependant, nous avons des rôles spécifiques. Stéphanie s’occupe des boutiques de pâtisserie-chocolaterie ; Candice du salon de thé et du restaurant attenant et je gère la production et les relations extérieures. Je me rends notamment régulièrement au Japon pour faire la promotion de nos chocolats qui sont de plus en plus appréciés.
BG : Que représente la pâtisserie dans votre chiffre d’affaires ?
PB : 30%, le reste en chocolaterie.
BG : Vous avez créé une boutique à Paris en 2019…
PB : Une boutique à une adresse très parisienne, rue de Sèvres, en face du Bon Marché. Nous adressons une clientèle parisienne autant qu’étrangère. C’est un élément essentiel au rayonnement de notre marque.
BG : Vous vendez également beaucoup en e-commerce ?
PB : Oui, notre collection se vend de plus en plus autant en France qu’à l’étranger.
BG : Votre atelier de production, comme à l’époque de votre grand-père, est toujours logé au coeur du 6ème arrondissement de Lyon…
PB : Nous sommes très attachés à l’emplacement et à l’histoire de ces murs, achetés par mon grand-père. Nous disposons de beaucoup d’espace et nos ateliers de production sont ainsi à proximité immédiate de nos principaux lieux de vente, à Lyon et en ligne.
BG : Envisagez-vous d’autres emplacements pour des boutiques ?
PB : Nous regardons sur Paris, mais nous prenons le temps. La maîtrise est l’élément structurant de notre maison.
BG : Vos produits eux-mêmes ont une histoire…
PB : Vous voulez certainement parler du Président ! Lorsque mon grand-père Paul Bocuse est décoré en 1975 de la Légion d’honneur par le Président Giscard d’Estaing, il crée la recette devenue célèbre de la Soupe VGE, toujours à la carte du restaurant. Dans le même temps, mon grand-père Bernachon débaptise son célèbre gâteau le Montmorency pour l’appeler le Président. Un gâteau au chocolat avec sa coiffe de hérisson, à base de gênoise avec des bigarreaux blancs confits à l’alcool de cerise maison et de la ganache pralinée. C’est toujours le produit phare de notre maison et nous adaptons sa taille aux souhaits du client, d’individuel à plus de 300 personnes.
BG : Vous avez aussi quelques bonbons d’exception ?
PB : Oui, le « palet d’or » est le bonbon emblématique de la maison Bernachon. Il est fait avec de la ganache, de la crème épaisse de Normandie et enrobé de cacao sur lequel on pose une feuille d’or. Et puis, l’Aveline, un praliné noisettes, avec de petits grains d’amande, enrobé de chocolat.
BG : Qu’est-ce qui voue au chocolat un véritable engouement, toutes générations confondues ?
PB : Noir, blanc ou au lait, on aime tous le chocolat. C’est un produit réconfortant, gouteux, accessible. Un produit plaisir que l’on partage.