JEAN-BAPTISTE PIETRI


JB Pietri

Jean-Baptiste PIETRI

Président de Constructa

 

Animés et passionnés par notre métier, ce qui caractérise la famille Pietri et Constructa, c’est de regarder loin devant, “derrière le Mur” et d’aller défricher de nouveaux territoires.

BG : Marc Pietri, votre père a incarné Constructa pendant près de 50 ans. Pouvez-vous nous raconter son histoire ?

JBP : Mon père avait la passion des gens et des projets, un être à part, extrêmement drôle et qui aimait dépasser les limites. Au sortir de ses études de droit, il intègre Constructa, une petite entreprise de commer- cialisation d’appartements neufs, qu’il développe et rachète. Avec sa force de caractère et son talent, il se lance dans la construction et la promotion à l’export, là où beaucoup avaient échoué, notamment aux États Unis. Il réalise des projets innovants, disrupteurs. Le plus connu est le centre commercial CocoWalk à Miami dans les années 90, qui relance le quartier Key Biscayne. Il a connu un très grand succès aux États Unis. A ciel ouvert, il comptait autant de restaurants, de cinémas que de boutiques, quand les autres centres n’étaient que des boîtes.
La carrière de mon père est jalonnée de projets extraordinaires, refusant l’industrialisation du métier et privilégiant la qualité du projet au profit. De retour à Marseille, il construit la MARSEILLAISE avec l’architecte Jean Nouvel, puis les DOCKS et transforme la SEYNE sur MER à laquelle personne ne croyait, enclavée dans son passé de chantiers navals. Entrepreneur et ambitieux, il participe à redonner de la visibilité et de la fierté à la ville de Marseille et devient très populaire. Il nous quitte de manière brutale et inattendue en 2020.
BG : Sans passation, ni préparation, vous prenez la suite.
Quel était votre parcours ?

JBP : Architecte DPLG, j’ai créé l’agence Pietri Architectes en 2001, spécialisée dans les tours de logement. Je travaillais parfois avec Constructa, animés de la même ambition de réaliser de beaux projets. J’ai pris la suite de mon père, sans m’y attendre, en pleine pandémie et avec de nombreux grands projets à livrer. Je mène désormais une double vie d’architecte et de constructeur.
BG : Cette dualité de créateur et de constructeur, architecte et bâtisseur, est rare.

JBP : Je ferai un parallèle avec les grands Chefs, patrons de leur restaurant. Ils proposent un univers. Leur créativité et leur ambition ne sont pas freinées par quelqu’un qui va les limiter par souci d’économie. La qualité et leur projet de cuisine se retrouvent dans l’assiette et l’expérience client. C’est une question d’ambition et de volonté de mettre le projet en haut de la pyramide avant les finances. Je suis responsable de À à Z. Architecte et maître d’ouvrage, je ne peux pas dire que le promoteur m’a coupé les crédits et pénalise le projet.
BG : Quels sont les métiers de Constructa ?
JBP : Nous sommes une plateforme de services immobiliers. Nos métiers c’est la ville. La concevoir, la fabriquer, la gérer, la financer et la commercialiser. J’aime l’idée de fabriquer la ville. C’est un acte politique. Nous fabriquons de l’espace commun, de l’espace public, en interaction avec la société, avec l’ambition de réaliser des projets qui laisseront une empreinte, qui marqueront leur époque.
BG : La signature de Constructa est : « créateur de progrès urbain ».
Quelle est votre vision de la relation entre l’architecture et le bon vivre ?
JBP : On établit de plus en plus le lien entre le bien manger et la santé. Je pense de la même manière qu’un bon logement, dans une ville agréable, au bon air, rend notre vie meilleure, enrichi nos rapports aux autres et notre passage sur terre. Depuis des décennies, l’idéologie a parfois occulté cette évidence. On a inventé la cuisine moderne, l’urbanisme moderne, des rapports aux autres modernes. Avec la pandémie, les gens sont plus soucieux de ce qu’ils mangent, délaissant les barquettes industrielles. Ils veulent vivre mieux, avec un meilleur habitat, un environnement plus vert, avec moins d’embouteillages et moins de temps dans les transports. Ce bon vivre, c’est ce que nous concevons et fabriquons, au sein d’un logement comme d’une ville et avec un lien direct sur la qualité de vie.

BG : Dans l’immobilier cette ambition se retrouve-t-elle dans les espaces de travail ?

JBP : Oui, les entreprises ont compris l’intérêt du bien être au travail. Les espaces communs sont de plus en plus spacieux, décorés, pour bien recevoir et favoriser l’échange. Globalement aussi pour donner envie aux collaborateurs de revenir dans l’entreprise et recréer du lien. Dans les restaurants on découvre de plus en plus l’impact d’une belle décoration, de l’acoustique, de la lumière, l’ambiance prime parfois sur l’assiette. Notre ambition est de créer des lieux qui racontent une histoire et qui améliorent la qualité de vie.
BG : Quelques-unes des réalisations dont vous êtes le plus fier ?
JBP : Cette année nous avons livré tout un quartier à Huningue, une ville frontière entre la France, l’Allemagne et la Suisse. Notre pari, réussi, a été de faire aussi beau qu’à Bâle, sur ce terrain industriel dans cette ville un peu défavorisée par rapport à ses voisins. Les architectures ambitieuses et le beau, attirent des français, mais aussi des suisses ou des allemands.
BG : D’autres exemples ?

JBP : A Marseille, nous livrons La PORTE BLEUE, une tour de 50 mètres de hauteur, à l’entrée du port Marseille, à côté de La MARSEILLAISE une autre tour réalisée par Constructa avec l’architecte Jean Nouvel. La PORTE BLEUE comprend un hôtel et des logements. C’est une expérience technologique, car c’est de la construction hors site, c’est-à-dire de la préfabrication. On est plus développement durable, car on construit propre à l’extérieur, on fait moins de bruit et on construit plus vite. On vient également de livrer l’hôtel Carlton à Cannes, dans les temps et avec la satisfaction du client. Un projet et un investissement énormes et une grande fierté pour une coordination parfaite.
BG : Avez-vous une recette du succès ?
JBP : On est le plus grand des petits ou le plus petit des grands et on est agile. On est une entreprise familiale avec de la passion que mon père nous a transmise et une prise de décision rapide. On se comporte bien avec les autres et quand des coups durs arrivent, comme la disparition de mon père, on a des soutiens. Mais il ne faut pas oublier que chaque projet est à risques et éprouvant et qu’il faut s’accrocher. Et puis je pense que Constructa est reconnue comme déclencheur d’idées.
BG : Quel est votre rapport à la table ?
JBP : C’est presque une filiation. Mon père recevait beaucoup, il était obsédé par la table. J’ai été élevé au restaurant et on côtoyait tous les Chefs. Le restaurant reste le plus beau lieu social, on y trouve des espaces semi publics, semi privés. On découvre des univers décoratifs qui nous font voyager.
Les meilleurs rendez-vous se font à table, pas dans une salle de réunion ou en visioconférence. A table il se passe quelque chose, on découvre l’autre, c’est souvent le déclencheur d’autres aventures professionnelles.
BG : Quelques adresses que vous affectionnez ?

JBP : À Paris, Le Bar des Prés de Cyril Lignac, à Saint Germain des prés, avec sa cuisine fusion asiatique. Les Disciples, boulevard Murat, une belle brasserie de Chefs dans le 16ème.
A Marseille mon trio de choix, La Villa dans le 8ème, la Cantinetta, cours Julien et la Mercerie dans le 1er.
BG : Votre style de cuisine ?

JBP : Je préfère de plus en plus une cuisine simple et légère, comme la cuisine asiatique.

JB Pietri

La Porte Bleue Marseille

JB Pietri

La Crique Marseille

JB Pietri

Tour Bogen Huningue

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